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fiche signalétique
genre : historique scénario : Yves Duval, d'après le roman de R.L. Stevenson nbr. planches : 37 parution : Tintin (B) : 1952 n°24 - 1953 n°7 (couv.: 1952 n°22, 31 ) Tintin (F) : 1952 n°196 - 1953 n°232 édition : Distri BD, 1980 (coul.) Paul Rijperman, 1980 (nl., coul.) |
contexte
Une merveille ! Jamais encore, un illustrateur n'a atteint un tel sommet
de délicatesse. Quelle sensibilité graphique dans l'adaptation
qu'en fit Laudy ; comparée à la pâle version qu'en donna Hugo Pratt...
Et pourtant Pratt est plus renommé que Laudy, qu'elle injustice !
Jouant avec un art consommé de l'aquarelle, de l'encre et des crayons,
Laudy a utilisé différentes techniques sur une même planche.
Grande innovation, il s'y est de plus livré à une mise en couleurs directe
de ses originaux ! Mais bien qu'honorable, le résultat imprimé
déçoit, paraît-il, amèrement l'artiste...
La première rencontre de Jacques Laudy et Yves Duval date de l'hiver 1951-1952, lorsque le rédacteur en chef de Tintin André Fernez lui demanda de passer dans les bureaux de la rue du Lombard à Bruxelles et lui dit : "Jacques Laudy a beaucoup aimé ce que vous écrivez... Vos contes qu'il a récemment illustrés l'ont apparemment séduit. Aussi, souhaiterait-il vous confier le scénario d'une bande dessinée qu'il rêve depuis longtemps de réaliser. Il s'agit de découper et de pondre les dialogues des "Aventures de David Balfour", d'après le roman de R.-L. Stevenson. Une quarantaine de planches... Ça vous intéresse ?" "Avec une extrême délicatesse - la générosité du cœur des hommes intelligents - Jacques Laudy ne se montra ni paternaliste, ni inquiet par mon jeune âge. En quelques mots, il expliqua ce qu'il attendait de son scénariste. C'était précis, net, sans équivoque." Et Yves Duval se lança dans ce travail.
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Assez curieusement, lors de la parution dans le Journal Tintin, le dessinateur signe aussi le texte ! Que van Melkebeke, toujours sur la liste noire des anciens du "Soir", n'ait pas été officielement crédité des scénarios d' Hassan et Kaddour dont il est l'auteur, tient d'une élémentaire question de prudente décence. On comprend moins qu'Yves Duval soit dépossédé de ses réels méritent... "C'est un oubli de la rédaction", s'excuse Jacques Laudy, "J'étais tellement jeune à l'époque que je n'avais pas osé protester", nous dit Yves Duval ! |